Les achats en ligne n’ont pas progressé, mais véritablement explosé depuis le premier trimestre de l’année 2020. Sur cette année, le e-commerce en France est estimé à 112 milliards d’euros et devrait encore considérablement s’amplifier dans les années à venir. Déjà plus de deux ans après, les changements induits par la crise sanitaire sont nettement visibles.
Alors, l’e-commerce vous intéresse ? Peut-être souhaiteriez-vous vous lancer ? Cet article vous permettra de mieux appréhender le paysage du commerce numérique qui a été révolutionné ces dernières années.
Sommaire :
Un an après le début de l’épidémie du COVID-19, le secteur du e-commerce enregistre une hausse de 14,8% sur les ventes. Le e-commerce de détail est passé de 9,8% du commerce de détail global à 13,4%. Habituellement, le secteur augmentait de 0,7 à 1 point de % par an. Cela représente un gain de 3 à 4 années sur les prévisions de croissance du secteur.
La situation de crise étant inédite, les consommateurs ont rapidement adopté de nouvelles habitudes dans leur manière de consommer. Certains par obligation dû à la fermeture au public d’un grand nombre d’enseignes, d’autres par crainte d’être contaminés par le COVID-19.
C’est donc vers internet que la majeure partie de la population s’est tournée. Les achats en ligne étaient plus sécuritaires mais aussi plus rapides étant donné les files d’attente à rallonge dans le peu de magasins restant ouverts. Les consommateurs se sont donc mis à commander en ligne des produits ou services qu’ils n’auraient jamais acheté sur internet préalablement.
En effet, presque 82% des Français auraient réalisé au moins un achat sur internet depuis le début de la pandémie. Les plus concernés sont les personnes de 35 à 49 ans et les CSP+ avec respectivement 92% et 94% d’entre eux ayant acheté sur internet.
Les personnes plus âgées se sont elles aussi mises aux achats en ligne puisque 74% des 65 ans ou plus affirment avoir commandé en ligne, et un peu plus d’un tiers d’entre eux admet avoir augmenté leurs achats en ligne depuis le début de la crise sanitaire.
En ce qui concerne les moyens de paiement, les consommateurs utilisent majoritairement le smartphone. Le téléphone portable est un indispensable et est constamment à portée de main. Il est donc le moyen de faire ses achats en ligne à tout moment et depuis n’importe où. Durant la crise de COVID-19, et plus particulièrement pendant les périodes de confinement, l’ordinateur a fait un léger rebond, certainement car les consommateurs étaient chez eux et avaient leur ordinateur à disposition.
On enregistre sur cette période une hausse du chiffre d’affaires des magasins physiques disposant d’un site e-commerce de 66%, soit le double de la moyenne du marché. Dans ce contexte de transformation numérique, les entreprises ont dû s’adapter et s’efforcer de saisir les opportunités.
L’enjeu premier pour les entreprises était de comprendre l’évolution des habitudes de consommation des Français durant la crise, puis de créer ou d’adapter leurs canaux de vente afin de capter le plus grand nombre d’entre eux.
La solution la plus évidente était donc le site e-commerce. Certaines entreprises n’en possédaient pas et ont donc été amenées à créer un site web en des temps records. Pour d’autres, il s’agissait essentiellement de développer leur site et d’optimiser leur stratégie web. Le site e-commerce est donc un moyen de compléter l’activité physique dont dispose l’enseigne dans une dynamique d’omnicanalité des canaux de distribution ou alors de la remplacer.
Le nombre de nouveaux sites e-commerce a explosé, représentant une augmentation de 12% de sites créés. Seulement un an après le début de l’épidémie, ce sont 18 000 nouveaux sites web qui ont émergé. Selon les données de la Fevad, en 2020, un site marchand aurait été mis en ligne toutes les trente minutes.
Le résultat de cet engouement pour les achats sur internet est le développement des moyens de distribution. Les principaux sont :
Depuis mars 2020, et ce, jusqu’à la fin de l’épidémie, l’Etat a ordonné de nombreuses fermetures administratives pour un grand nombre d’entreprises. Certaines n’ont pas pu adapter leur activité au e-commerce, ou alors le succès ne fut pas au rendez-vous. Par ailleurs, les problématiques liées au personnel et au chômage partiel ne les ont pas aidés.
D’autre part, pour une partie des consommateurs, la fermeture des enseignes a été une épreuve difficile et non sans conséquences.
Les avions à l’arrêt, les hôtels fermés, de nombreuses restrictions de déplacement imposées par les gouvernements internationaux : le secteur du tourisme a fait partie des secteurs les plus impactés négativement par la crise sanitaire.
Se déplacer en France était une tâche compliquée, mais voyager à l’étranger était impensable. Au niveau mondial sur l’année 2020, les arrivées internationales ont connu une baisse de 74% selon l’OMT. Pour les entreprises du secteur, la perte était estimée à 1,3 milliard de dollars et elles n’ont pas pu la compenser par le biais du e-commerce étant donné que le e-tourisme a chuté lui-même de 49%.
Le secteur de la restauration a lui aussi été fortement impacté, bien qu’il ait trouvé plus de solutions alternatives que les entreprises du secteur du tourisme. En effet, les salles de restauration ont dû être closes et environ 65% des salariés sont passés au chômage partiel, il a donc fallu saisir de nouvelles solutions de vente.
De nombreux restaurateurs se sont penchés sur des plateformes de vente en ligne ou d’applications mobile comme Uber, Deliveroo…avec un service de livraison à domicile. D’autres ont ouvert leur propre site e-commerce en mettant leur carte en ligne afin de vendre directement leurs plats aux utilisateurs sans passer par un intermédiaire. Le succès a été plutôt bon pour ceux qui ont su s’adapter et faire de la communication autour du nouveau canal de vente.
Le secteur du BTP a lui aussi connu un réel déclin à la suite de l’annonce du premier confinement. Il n’a pas été possible, ou alors, très difficile sur ce marché, de faire du commerce en ligne. Le secteur a subi une hausse importante du coût des matières premières, voire des pénuries de certains matériaux. Le personnel et les prestataires étant eux aussi limités par les problématiques liées au COVID-19, les pertes ont été conséquentes et l’activité s’est effondrée de 75% dès le mois de mars 2020.
Enfin, le secteur de l’automobile a connu de grandes difficultés notamment à cause du ralentissement des usines de production et des pénuries de composants électroniques. A cela s’ajoute une baisse considérable de la demande de véhicules neufs et d’occasion. Pour cause : le confinement. Sur l’année 2020, le secteur a enregistré une chute de 20% sur les ventes.
Du côté des consommateurs, la fermeture des enseignes n’a pas toujours été bien vécue et leur processus d’achat a été heurté par de nombreux obstacles.
En effet, une partie de la population reste plus ou moins en marge des outils numériques et d’internet, ce qui peut rendre compliqué de réaliser un ou plusieurs achats en ligne. C’est ce que l’on appelle la fracture numérique.
Les personnes souvent touchées par cette problématique sont avant tout les personnes âgées qui ont une utilisation moins poussée des outils digitaux et qui sont rarement habituées à acheter sur internet.
Par ailleurs, les ménages à faibles revenus ont eux aussi une utilisation plus limitée d’internet notamment par manque de matériel adéquat ou d’un accès au réseau de moins bonne qualité. Enfin, les personnes vivant en milieu rural ne bénéficient pas de tous les avantages que proposent les outils numériques : connexion à internet plus faible voire parfois inaccessible et les services de livraison sont peu répandus dans les campagnes.
D’autres consommateurs sont toujours réticents d’effectuer leurs achats en ligne face aux interrogations quant au traitement des données personnelles et de la sécurisation des moyens de paiement.
L’e-commerce poursuit sa montée en puissance, et les utilisateurs s’étant mis aux achats en ligne durant l’épidémie de COVID-19 ont continué à en effectuer même après. Aujourd’hui leurs habitudes ont changé et le e-commerce s’est installé dans leur processus d’achat.
La demande des consommateurs sur internet est grandissante et encore plus depuis l’année 2020. Un grand nombre des entreprises qui avaient débuté une activité de e-commerce durant le COVID-19 ont continué après la crise au vu des ventes qu’elles réalisaient sur ce canal.
Les canaux comme le click and collect, le drive et la livraison à domicile restent très prisés même après COVID. Les consommateurs se sont habitués à passer moins de temps pour réaliser leurs achats et préfèrent désormais commander sur internet notamment pour leurs courses alimentaires et produits de première nécessité. D’autres se rendent encore en magasin pour visualiser ou tester les produits, mais ensuite s’accordent un temps de réflexion et finissent par acheter sur le site e-commerce.
Comme nous avons pu le voir dans cet article, la crise sanitaire a donné un réel coup d’accélérateur au monde du e-commerce. L’environnement actuel est plus que favorable à la création d’une boutique en ligne. Vous voulez connaître tous ses avantages ? Les voici !
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